La photographe mulhousienne Catherine Kohler a souvent livré son regard unique sur sa ville. Rencontre avec celle qui capte l’instant des pulsations urbaines, partout en France, la ferveur d’un concert, l’ADN d’un métier ou l’étincelle d’un sportif.
Quelle est votre approche de la photographie ?
J’aime prendre mon temps. Errer. Me perdre. Regarder pour m’imprégner. La rue est un spectacle qui se déroule devant mes yeux. Et soudain, apparait l’image que j’attendais.
Qu’attendez-vous d’une image ?
Une image doit raconter une histoire née d’une attitude, d’un geste ou de la trace, de l’empreinte de l’homme. Elle capte un instant de vie. Elle doit aussi déclencher une émotion, de la tendresse ou un bonheur esthétique.
Vous écoutez battre le cœur d’une ville comme Mulhouse ?
A travers ses personnages, je capte son énergie. Mulhouse est une ville qui bouge, qui palpite. Son renouveau, sa vitalité sont palpables. Beaucoup d’énergies, de créativité, d’ambitions et de dynamismes irriguent cette ville qui est belle. Je veux montrer cette beauté. Garder des traces de moments magiques qui unissent comme lors du festival Scènes de Rues.
Vous tissez aussi des liens entre photo et musique ?
La musique est aussi ma passion. J’ai conçu Carnet des Festivals, le premier guide tri national illustré des festivals de musique qui paraît en mars. L’idée est de capter l’ADN de chacun d’entr’eux et de montrer la richesse de nos territoires en la matière.
J’ai également eu la chance de collaborer avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse. J’ai accompagné son programme de la saison 2013-2014 élaboré sur le thème de L’année belge d’images captées au pays de Brel.
Vous intervenez également pour les entreprises et les collectivités…
Ancienne étudiante du Quai, école supérieure d’art de Mulhouse, je suis formée et rompue à tous types de reportage. Avec l’exigence de qualité adossée au strict respect de chaque situation.
Interview Dominique Thomas, Journaliste indépendante, février 2014